Je ne savais pas que ce jour là changerais ma vie. Comme chaque matin, même après une nuit sans sommeil et avant de partir en cours, je me prépare pour allez courir. J'entends ma mère ronfler à côté, épuisée par l'alcool qu'elle a sans doute ingurgité dans la nuit. Je vérifie tout de même sa chambre et je la retrouve comme à son habitude, à moitié nue affalée sur le fauteuil en cuir qu'elle a installé dans la chambre. Je pousse complètement la porte et m'engouffre dans sa chambre pour la couvrir d'une couverture. Je soupire dépité de la voir dans cet état et tout ça car mon père nous avais quitté. Un dernier regard et je rejoins la salle de bain pour ôter mon pyjama. J'enfile rapidement mon short de course et mon débardeur. D'un geste rapide, je m'attache les cheveux, puis enfile mon téléphone dans ma poche arrière, sait on jamais si elle se réveille tôt aujourd'hui. La main sur la poignet de la porte, je finis par mettre mes baskets et m'élance dans la chaleur de Miami.

Courir ma toujours permise de me sentir libre, d'oublier tous ses soucies qui peuvent se créer dans ma vie, me permettre de juste … penser à moi. Un vent chaud glisse sur mon corps et j'affiche un sourire sans doute épanouie. Mes muscles tirent, mais cela n'est rien comparé à mes débuts de course. Ma respiration se place sans le moindre soucie, j'aime réellement courir. Comme à mon habitude, je pris mon parcours habituelle, traversant les mêmes rues que hier matin longeant la plage, puis finissant par le parc. Ce parcours fait sept ou huit kilomètres et je sentais que je pourrais l'agrandir dans quelques jours, juste le temps de stabilisé une cheville douloureuse. Je m'approche de la grande fontaine à eau. Je regarde autours de moi et souris amusé de voir deux enfants jouer aussi tôt au foot. Il est presque huit heures, mais aucuns des deux ne semblent s’inquiéter du début de leur classe. La place se libère et je bois rapidement. Je ressens quelque chose sur ma nuque, cela ne me gêne pas mais m'intrigue. J'hésite un peu avant de me retourner … je ne dois pas, cela n'est sans doute rien du tout, mais je ressens encore plus ses yeux qui brûle agréablement ma nuque.

Doucement, je me décale et mes yeux cherchent à l'horizon. Je n'ai pas besoin de plus … je le vois presque immédiatement à quelque mètres. Le choc que me fait ressentir mon cœur est vraiment surprenant. Je ne crois pas aux sentiments, je ne crois qu'en l'attirance physique et pourtant là c'est différent. Je reste à le fixer sans un mots. Je devrais peut être m’avancer vers lui, mes pieds en ont envie. Mais je reste tout de même sur place, les yeux plongés dans les siens.

Ma gorge s’assèche et je passe ma langue sur mes lèvres pour les humidifier légèrement. Mais quel effet me fait cet homme. Je le fixe espérant qu'il s'approche de moi, mais il ne bouge pas, nos yeux accrochés l'un à l’autre. Mon téléphone vibre dans ma poche arrière, mais je ne cille pas. Je glisse juste ma main sur mon pantalon, le tenant fermement en main. Ma mère, je le sais, mais mon cœur est trop chamboulé pour me faire réagir. Je m'en fiche, je veux rester là à fixer cette homme tellement charmant. Tellement … Je ne trouve pas mes mots, pas avec lui. Mais je le quitte des yeux au moment où la balle des enfants me percute l'abdomen. Je le lâche et mes yeux fixe les deux garçons devant moi. Je réalise à peine ce qui viens de ce passer et je prend peur. Je fixe mon portable et celui ci me confirme l'appel de ma mère. Mes pas recommence à avancer, vers l'extérieur du parc. Mais avant même de quitter le parc, je me retourne pour le voir une dernière fois et mes yeux le retrouve immédiatement. Je sais que j'ai râté quelque chose mais … qu'est ce que j'ai à apporter aux gens à l'extérieur de mon monde... Une mère alcoolique et ma solitude.

Allongée sur mon lit, mon short et mon t-shirt de sport sur moi, je balançais mes pieds dans le vide. Je devais prendre ma douche, je revenais de ma course, espérant le revoir, mais il n'était pas là. Trois semaines que je courrais inlassablement dans le parc dans l'espoir de le croiser de nouveau, mais je ne l'avait pas revue … ou pas vraiment, j'avais crue le voir une dizaine de fois, mais jamais sa n'avait été lui et j'étais resté seule dans ce parc à faire le tour encore et encore. Je jouais avec mes cheveux, soupirant d'un manque trop étrange. Pourquoi un homme que je ne connaissais pas me manquait autant. Je me redresse en entendant ma mère hurler et rentrer dans ma chambre sans frapper. Tu es encore allez courir ? Tu passe ta vie à courir, tu es vraiment une moins que rien, tu crois que tu m'apportes quelque chose ? Dans une heure quelqu'un vient pour moi, je ne veux pas te voir cette nuit. Je me relevais du lit choqué. Je ne comprenais pas, il lui était déjà arrivé qu'elle me ramène ses ''hommes'' mais jamais elle ne m'avait mise à la porte. Mais maman ? Tu ne peux pas faire ça, je vais allez où? Elle me prit par le bras et me poussa dans la salle de bain. Tu as une heure, pas une minute de plus. Je ne veux pas te voir te dandiner devant Paolo. Tu lui fais déjà assez de charme. Alors ce soir tu dors où tu veux mais pas ici. Elle claqua la porte de la salle de bain, me laissant seule avec mes doutes et ma haine contre elle. Je jeta mes affaires et fila prendre une douche. Je me dépêcha de me laver, me sécher, me coiffer et me maquiller. Je filais dans ma chambre, emmitouflé dans une serviette et enfilais des sous-vêtement sombres et une robe bustier violette, presque noir. Un dernier regard dans le miroir, une veste fine sur le dos, une petite pochette où je mets mon porte feuille et mon portable. Je prends des sous dans le porte-monnaie de ma mère et sans un regard je quitte cet appartement.

Il est un peu plus de vingt trois heures quarante cinq et mes pieds avancent dans les rues de Miami sans savoir où je vais réellement. La boite de nuit me permettrait de ne pas voir les heures passer, mais je n'ai pas encore tout à fait l'âge. Peut être que … éventuellement on ne me demanderait rien et que le videur me laisserais passer sans me poser de soucie ? Je me laissa alors porter par ce choix et j'arrive rapidement à l'Osmoz, boite de nuit branché que j'avais déjà fréquenté quelque fois.  Je me mis en à la file, mais rapidement un homme habillé dans un costard noir viens me voir . Je lui souris en le reconnaissant et il me fait signe de le rejoindre. Je sors de la file et après un signe au videur, il me laisse parler devant tout le monde. Si tu as besoin de quoi que se soit, donne mon nom et tu auras ce que tu veux Ninounette. Cet homme était l'un de nos voisins, il avait fait des études et était devenu manager à l'Osmoz. Je lui souris et après un signe de la main, je me laisse porté par la musique. Je laisse ma veste glisser avec délicatesse sur mes bras et la confie à la barmaid que je connais bien. Tout de suite après, je monte sur la piste de danse et mon corps se met rapidement en rythme, j'aime danser, j'adore ça même, je suis même plutôt douée. Des hommes se mette rapidement autours de moi, tentant de me faire devenir leur partenaire, mais je n'en ai pas envie, je veux danser toute seule. Mes yeux ne fixent rien en particulier, coulent sur la foule sans jamais se stopper. Mais soudain, un homme de dos attire mon regard. Je sais que c'est lui, j'en suis persuadé, je le ressens et tout de suite, le manque que je ressentais s'évapore. Il est entouré de femme, il danse avec elle mais rapidement, il lève les yeux sur moi. Il m'a vut et sans hésiter cette fois si, il s'approche de moi, sans un regard pour les femmes avec lui et me fait danser.

Ses mains sur mon corps me fait frissonner, je me sens si bien.  Danser avec lui est tellement naturel, mon corps suit le sien, comme si chaque un de ses gestes étaient les miens. Quand la chanson se finit, je suis collé contre lui, mes yeux plongés dans les siens, totalement essoufflés. Il m'attire vers l'extérieur, m'offre un verre et je suis séduite, il ne m'en faut pas plus. Je ne sais même pas qui il est mais ce qu'il dégage me séduit totalement. C'est fou de se retrouver ici... Il se souvient je souris à se constat, il n'a pas oublié notre première rencontre. Je porte le verre à mes lèvres et boit une première gorge. L'alcool me brûle la gorge, il pense que je suis plus vieille. L'alcool met encore interdit. Mais cela ne fait rien, j'aime ce cocktail. Je suis Caleb, enchanté. Son sourire est juste magique sa voix fait battre mon cœur. Ce constat me fait peur, terriblement peur. Je suis Vanina, enchantée Étrangement je suis d'une timidité maladive, je ne sais pas quoi lui dire d'autres. Il m'intrigue, j'ai envie de tout savoir de lui. Mais pourquoi … Cela me paraît tellement étrange de se revoir comme ça. Le destin peut être tellement surprenant.

Vanina … J'ai du imaginer tous les prénoms mais pas d'aussi beau. Je sentis mes joue se teinté de rouge sans que je puisse les contrôler. Je le regarde, mais mes yeux le dévore, je suis gênée, je ne comprend pas ce qui se passe à l'intérieur de mon cœur. Celui ci bat follement dans ma poitrine.C'est … gentil, j'aime son originalité, mais je n'aime pas la personne qui me la donné, enfin je l'aime mais … elle me fait honte. Je le regardais les yeux écarquillés, comment réussissait il à faire ça ? Je ne parlais jamais de ma mère, jamais je n'avouais que cette femme qui m'avait mise au monde était une femme odieuse, qui me haïssait et qui buvait. Je sirote mon cocktail et l'alcool semble me brouiller l'esprit, déliant ma langue. Je reposa vivement le verre sur la table. J'aurais peut-être dû prendre un autre cocktail, ça ne te plait pas? En plus d'être beau comme un dieu, de dégager une assurance et un charisme sans nom, d'être rassurant, il était prévenant. Je fondais ! Je … non il est très bon, mais je ne bois pas d'alcool normalement. Je … je n'ai pas le droit. Comment avouer à cet homme que je n'avais que bientôt dix huit ans. Je ne devrais même pas être là. En retirant ma main de mon verre, je frôla la sienne et mon cœur loupa une palpitation. Ma lèvre se coinça entre mes dents et je fus surprise de détailler son visage. Pourquoi cet homme me faisait tant d'effet, il nous avait fallut qu'un simple regard.

Je suis revenu dans ce parc plusieurs fois sans jamais te voir et là par hasard … C'est magique. Je glissais mes doigts dans mes cheveux à défaut des siens. Oh oui j'aimerais tellement le faire dans les siens. Je suis venue tous les jours, courant deux fois par jours uniquement dans le parc pour te revoir. J'ai tellement espéré te revoir, pensant à ton regard régulièrement. Je posais ma main sur ma bouche en entendant mes propres confessions. L'alcool déliait vraiment ma langue. Mais … le destin nous donne une jolie chance, et je suis heureuse de pouvoir te parler Caleb. Son sourire était magnifique, ses lèvres charnues étaient un appel aux baisers. Je suis policier dans la vie de tous les jours, et toi? Je me redressa à l'entente de son travail. Mais quel âge avait il ? Comment réagirait il en apprenant le mien ? Je repoussa mon cocktail avec un sourire un peu gêné ? Je finis mon lycée cette année. Ma voix avait été un chuchotement et j'étais honteuse. Je parlais à un membre de la police, soul et dans un endroit où je n'aurais jamais du être. Je décidais alors je jouer carte sur table et de lui annoncé la réalité. J'ai quasi dix huit ans. Je sais que je suis trop jeune pour être ici et encore plus pour boire un verre d'alcool, je parais plus âgée, mais ce n'est pas le cas. Je suis ici car sinon je passerais ma nuit dehors. Pas que je vive à la rue, mais … comment expliquer cela. Ma mère occupe la maison mais je n'ai pas accès à la maison. Je venais de tout sortir espérant qu'il le comprenne et qu'il ferme les yeux l'espace d'une soirée. Je ne voulais pas de pitié, je souhaitais juste rester ici.

Pour la première fois depuis de nombreuses années, je m'étais ouverte à quelqu'un. On me reprochait souvent de jouer à la reine des glace et de ne laisser personne s'approcher de moi, alors m'ouvrir à quelqu'un d'inconnue, cela me semblait même pas pensable avant de croiser son regard. Le sentiment que me faisait ressentir Caleb était tellement étrange. Je ne l'avais vue que deux fois, nous nous parlions que depuis cinq secondes. Nous avions partagé qu'une seule danse et pourtant je me sentais tellement bien à ses côtés, tellement rassurée. Je suis Nina Maeda, j'ai une vie difficile qui m'a ramené ici ce soir, mon destin est sans doute chaotique, mais il m'a permit de rencontrer un homme plus que charmant. fis je pour tenter de le convaincre. Je fixais son regard dans l'espoir d'y voir une réponse.